La minceur venue d'Afghanistan
Par Adrien Lebelliez [contact]
La « diète afghane », qui fait fureur aux USA,
est un régime remarquable : s’il permet de mincir sans fringales,
il chasse aussi le stress et les états dépressifs passagers.
Adrien Lebelliez nous révèle les secrets d’un régime
qui se veut surtout mode de vie.
Lorsqu’il est arrivé à Kaboul pour prendre la direction
d’un spa, Jean-Jacques Paskanoï mesurait 1m76 et pesait 102 kilos : plutôt
fâcheux pour quelqu’un qui souhaite diriger un centre de
remise en forme.
Dans un Afghanistan en pleine ébullition, Jean-Jacques, qui avait déjà suivi
des dizaines de régimes sans parvenir à se stabiliser, a alors
décidé de se tourner vers le Dr Sohaila Siddiqi, de renommée
locale. Originaire de Kaboul, le Dr Siddiqi lui a très vite expliqué qu’ avant
d’être « contaminés » par la junk-food
américaine, les Afghans étaient minces, musclés, ignorants
du diabète et des problèmes cardio-vasculaires. Pourtant,
habitant au croisement des influences chinoises, iraniennes et indiennes,
ils mangeaient
nettement plus que les Afghans contemporains.
La clé du mystère ? Un régime qui se composait à 75%
de protéines végétales, présentes dans les légumineuses
(pois, soja, haricots) et les céréales complètes (semoule,
riz). Ils y ajoutaient de temps à autre un peu de poisson et ne
se privaient pas des excellents fruits locaux.
N’étant plus à une expérience près, Jean-Jacques
s’est alors promis d’essayer la diète afghane durant quelques
semaines. « À ma grande surprise, non seulement je n’avais
pas faim, mais en plus j’avais une pêche formidable, un entrain
et une joie de vivre que je n’avais jamais encore connus ! » En
effet, les oméga 3 acides gras contenus dans les poissons sont un vrai
remède contre la dépression et l’irritabilité :
peu étonnant, dès lors, que les anciens Afghans en consommaient
en grande quantité le dimanche soir.
En l’espace de trois mois, Jean-Jacques a perdu les 28 kilos qui entamaient
sa crédibilité. « Ce régime a transformé ma
vie ! » déclare-t-il. En bon professionnel, il a décidé de
faire de son spa la tête de pont de ce régime en soumettant tous
ses curistes à la désormais fameuse « diète
afghane ». « En tout cas, personne ne s’est jamais
plaint ! » assure Jean-Jacques.
Signe de ce succès grandissant, depuis janvier 2003, plus d’une
dizaine de spas se sont ouverts à Kaboul avec des menus « OldAfghan. »
//une journée type
Les portions sont libres. Mais il faut tout de même rester raisonnable.
Les premiers jours, la tentation est grande de se gaver, surtout si vous avez
l’habitude des régimes restrictifs. Mais vous verrez qu’au
bout de quarante-huit à soixante-douze heures, vous n’arriverez
plus à table affamé(e) et régulerez de vous-même
les quantités.
Petit-déjeuner. Thé parfumé
à la mangue ou café sans sucre (ou avec de l’aspartam
non-cancérigène), muesli avec fromage blanc à 0%, lait
de noix de coco et salade de fruits (pamplemousse, ananas, melon d’eau,
pastèque).
Déjeuner. Saumon ou thon vapeur, assiette
de légumes (brocolis, soja, aubergines, haricots verts) et salade de
fruits (mangue, papaye, kiwi, banane, etc.).
Dîner. Salade de tomates avec tofu grillé,
noix de macadamia, oignons doux et vinaigrette à l’huile de graines
de sésame, blanc-manger au lait de noix de coco, pêches à
volonté.
En bref, un régime proche de la diète crétoise, mais
à la sauce afghane…
